Les Citroën et leurs versions utilitaires sont prévues pour tous les usages, y compris celui qui consiste à transporter les défunts jusqu’à leur dernière demeure. Pour cela, ce plateau B 15 a été transformé au Portugal en corbillard et a reçu une décoration particulièrement baroque dans la plus pure tradition locale de l’époque. Ici la direction est logiquement à droite puisque la circulation à gauche a été en vigueur au Portugal jusqu’au 1er juin 1928.
Auteur : Citroen 100
1928 – DES LIVRAISONS QUI COMPTENT DOUBLE POUR LA CONCESSION CITROËN DE SAIGON
Emile Bainier, créateur en 1914 des Etablissements Auto Hall à Saïgon et concessionnaire Citroën en Cochinchine, a ima- giné un moyen original pour livrer les nouveaux châssis B 15 aux carrossiers locaux auxquels il confie l’équipement. En les chargeant ainsi l’un sur l’autre, il divise par deux le nombre de kilomètres parcourus, parfois plus de 400, et mobilise ainsi un seul chauffeur. Mais l’histoire ne dit pas comment sont effectués le chargement et le déchargement…
1928 – LE MOTEUR DE LA B 14 G DEVOILE LES SECRETS DE SA MECANIQUE A LA FOIRE DE RABAT
Du 1er au 15 avril 1928, la société France Auto, concessionnaire et représentant de la marque Citroën pour tout le Maroc, a participé à la Foire de Rabat avec un stand particulièrement imposant. Sur celui-ci, parmi les nouvelles B 14 G et les mo- dèles utilitaires, trônait un moteur présenté en coupe dévoilant les détails de sa technique. Il a ainsi connu un succès tout particulier auprès des visiteurs toujours amateurs de mécanique.
1928 – QUAND L’ONOMATOGRAMME DE CITROËN DEVIENT BIJOU ET SE FAIT PUBLICITE
En 1928, la mode est aux onomatogrammes. Sous ce mot savant se cache cet exercice qui consiste, avec toutes les lettres d’un mot, à reproduire les traits d’un personnage ou d’un objet ayant un lien direct avec ce même mot. Citroën s’est penché sur ce casse-tête amusant et a fait réaliser cette broche par un bijoutier parisien. Elle est disponible soit en brillants, soit en saphirs et rubis, soit en saphirs synthétiques, soit tout simplement en argent.
1927 – QUELQUES AMELIORATIONS ET MODIFICATIONS MINEURES POUR LA NOUVELLE LA B 15 G EN 1927
Le 27 septembre 1927, une nouvelle homologation donne naissance à la B 15 G qui fait l’objet de modifications mi- neures concernant la carrosserie, le montage d’un feu de stop en série et un régime moteur plus élevé. Cet Omnibus d’Hôtel servira aux transports des clients et de leurs bagages entre la gare de chemin de fer et l’établissement lui- même. Ici, pour optimiser le volume utile, la roue de secours a été placée au-dessus du poste de conduite.
1927 – DES COFFRES ET DES RANGEMENTS POUR UNE UTILISATION TOUJOURS PLUS PRATIQUE
La Citroën B 15 se prête au montage de tous types de car- rosserie utilitaire comme ici avec cette version Benne Bascu- lante dont la charge utile est bien sûr, toujours, de 1000 kg. Elle reçoit divers coffres de rangement dont un sous la ban- quette dans la cabine mais aussi dans les bavolets avec, à gauche, l’outillage et, à droite, la batterie. Son équipement comprend en outre, à l’arrière de la cabine, une séparation amovible avec lunette.
1927 – FINITION SOIGNEE ET INSTRUMENTATION DES PLUS COMPLETES POUR LA VERSION SANITAIRE
Désignée Ambulance, la version sanitaire sur châssis B 15 reçoit un équipement des plus complets et une finition soignée comprenant « timbre avertisseur, planche de bord émaillée avec lampe de tablier supportant : indicateur de niveau d’essence, indicateur de pression d’huile, ampèremètre ainsi que les commandes de ralenti, de fermeture du volet d’air du carburateur, d’allumage, de fermeture du réservoir avec réserve d’essence, et du démarreur électrique. ».
1927 – HABILLAGE ET GARNISSAGES, DES EQUIPEMENTS DIGNES D’UNE VERITABLE BERLINE DE TOURISME
Baptisée Voiture de Livraison, la B 15 carrossée en fourgon reçoit le fameux poste de conduite de type «Conduite In- térieure» avec pare-brise réglable. Les deux portières sont équipées de serrures de sûreté à système de blocage et habillées à l’intérieur de panneaux en bois contreplaqué recouverts de vernis naturel. Le plancher reçoit quant à lui un tapis tandis que les marchepieds se voient garnis d’un caoutchouc encadré d’une cornière métallique.
1927 – VEHICULE UTILITAIRE, MAIS AVEC LE MEME CONFORT QU’UNE CONDUITE INTERIEURE
Recevant une carrosserie Tout Acier, la B 15 est réputée être le premier utilitaire de sa catégorie à recevoir une carrosserie fermée de type « Conduite Intérieure » comme le mentionnent les documents d’époque. Cette version plateau peut être utilisée telle quelle ou recevoir une carrosserie adaptée aux besoins de son utilisateur. Les éléments de confort ne sont pas oubliés, vide-poches, pare-soleil, essuie-glace automatique, glaces descendantes à manivelle, etc.
1927 – DE LA B 15 A LA B 15 F, PREMIERE EVOLUTION EN 1927 POUR L’UTILITAIRE 1 000 KG
Version utilitaire de la B 14, la B 15 est réceptionnée au Mines le 28 septembre 1926. Elle se reconnaît au premier coup d’œil avec ses roues avant à quatre tocs et ses roues arrière à six tocs. Le 15 avril 1927, cet utilitaire de 1 000 kg de charge utile fait l’objet d’une nouvelle homologation et devient la B 15 F. Parmi les versions disponibles, elle peut être livrée comme ici en Car d’Excursion 11 places à carrosserie torpédo à deux portières avant.